vendredi 26 octobre 2012

Agression contre le Dr Mukwege à Bukavu, sa sentinelle est abattue À peine rentré d’un voyage à Bruxelles, le Docteur Denis Mukwege, lauréat du Prix Roi Baudouin (Belgique) pour le développement en 2011, a été victime d’une agression à son domicile, en plein centre de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu(est). Alors qu’il se dirigeait vers sa maison, le médecin entendit sa sentinelle lui crier de ne pas avancer et, immédiatement après, le gardien fut abattu d’un coup de feu tiré à bout portant. Alerté par les cris et le bruit de la détonation, le quartier se mobilisa et se porta au secours du médecin, qui avait été brièvement ligoté pr les assaillants, des hommes en civil lourdement armés. Aux dernières nouvelles, le directeur de l’hôpital de Panzi est sain et sauf, mais sa voiture a été incendiée. Rappelons que le Dr Mukwege avait reçu de nombreuses distinctions internationales et avait été cité pour le Prix Nobel de la Paix à la suite de son action en faveur des femmes du Kivu victimes de violences sexuelles. Le médecin menait aussi une vigoureuse action de plaidoyer, dénonçant la guerre dans l’Est du Congo et l’utilisation du viol comme arme de guerre. Lors de sa dernière conférence tenue à Bruxelles lundi soir, il s’était montré particulièrement explicite, dénonçant les groupes armés, la violence liée à l’exploitation économique et l’impuissance des autorités de Kinshasa. Un témoignage sans concessions qui a failli lui coûter la vie…

Agression contre le Dr Mukwege à Bukavu, sa sentinelle est abattue


À peine rentré d’un voyage à Bruxelles, le Docteur Denis Mukwege, lauréat du Prix Roi Baudouin (Belgique) pour le développement en 2011, a été victime d’une agression à son domicile, en plein centre de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu(est).
Alors qu’il se dirigeait vers sa maison, le médecin entendit sa sentinelle lui crier de ne pas avancer et, immédiatement après, le gardien fut abattu d’un coup de feu tiré à bout portant.
Alerté par les cris et le bruit de la détonation, le quartier se mobilisa et se porta au secours du médecin, qui avait été brièvement ligoté pr les assaillants, des hommes en civil lourdement armés. Aux dernières nouvelles, le directeur de l’hôpital de Panzi est sain et sauf, mais sa voiture a été incendiée.
Rappelons que le Dr Mukwege avait reçu de nombreuses distinctions internationales et avait été cité pour le Prix Nobel de la Paix à la suite de son action en faveur des femmes du Kivu victimes de violences sexuelles.
Le médecin menait aussi une vigoureuse action de plaidoyer, dénonçant la guerre dans l’Est du Congo et l’utilisation du viol comme arme de guerre. Lors de sa dernière conférence tenue à Bruxelles lundi soir, il s’était montré particulièrement explicite, dénonçant les groupes armés, la violence liée à l’exploitation économique et l’impuissance des autorités de Kinshasa. Un témoignage sans concessions qui a failli lui coûter la vie…

Wester Shukurani B
Analyste

jeudi 20 septembre 2012

RDC: l’administration parallèle du M23 à Rutshuru est inacceptable, selon Hervé Ladsous

RDC: l’administration parallèle du M23 à Rutshuru est inacceptable, selon Hervé Ladsous


Hervé Ladsous lors d’un point de presse le 10/09/2012 au quartier 
général de la Monusco à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John BompengoHervé Ladsous lors d’un point de presse le 10/09/2012 au quartier général de la Monusco à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Hervé Ladsous lors d’un point de presse le 10/09/2012 au quartier général de la Monusco à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, qualifie d’«inacceptable» l’administration parallèle que les rebelles du M23 ont installée dans la partie du Nord-Kivu qui se trouve sous leur contrôle. Il s’est exprimé, mardi 18 septembre, à New York, au sortir d’une réunion du Conseil de sécurité où il a rendu compte de sa dernière visite en RDC, au Rwanda et en Ouganda. Devant la presse, Hervé Ladsous a décrit la situation qui prévaut à Rutshuru, la zone occupée par le M23.
«Les éléments du M23 sont concentrés dans un coin à l’Est du Kivu, près des frontières du Rwanda et de l’Ouganda. C’est à Rutshuru. Et à partir de cette position ils ont entre temps mis en place une administration de facto qui contrôle la population, prélève des ‘taxes’ sur la circulation. Ce qui est inacceptable», a-t-il déclaré.
Il a aussi indiqué qu’ « il n’y a pas eu d’offensives militaires majeures au cours des cinq ou six dernières semaines ». Cependant, Hervé Ladsous a estimé qu’il fallait multiplier des efforts pour consolider le cessez-le-feu observé jusqu’ici sur le terrain des opérations:
«Clairement [la situation] peut changer très rapidement et cela dans plusieurs directions. Ils [rebelles du M23] peuvent décider de rentrer dans leurs anciennes positions à Masisi ou ils peuvent décider de bouger vers Goma, au Sud. C’est pourquoi nous devons travailler pour consolider la situation et faire beaucoup de progrès dans le sens du cessez-le-feu. C’est la priorité», a poursuivi Hervé Ladsous.
Concernant le mini-sommet sur la RDC que le secrétaire général de l’Onu a convoqué le 27 septembre à New  York, il a déclaré que trois préoccupations seraient au centre de cette rencontre à laquelle les dirigeants des Grands Lacs sont conviés.
« La première [préoccupation] est que la violence doit cesser aux Kivus, dans l’Est de la RDC. Trop de victimes, trop de souffrances, plusieurs personnes déplacées ainsi que des réfugiés. Cela doit cesser. Deuxième préoccupation, la souveraineté de la République démocratique du Congo doit être respectée. Troisièmement, il faut clairement rebâtir la confiance particulièrement entre les deux principaux voisins, la RDC et le Rwanda », a-t-il fait savoir.
Contacté par la BBC, le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, a estimé que l’analyse d’Hervé Ladsous confirmait que «le Rwanda tente de balkaniser la République démocratique du Congo».
Par ailleurs, selon la même source, le ministre congolais des Mines a écrit aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pour demander à leurs entreprises d’arrêter d’acheter des minerais en provenance du Rwanda «qui sont le plus souvent extraits en territoire congolais».
Pour sa part, l’ambassadeur allemand à l’Onu, Peter Wittig, qui préside le Conseil de sécurité, a affirmé que “les membres du Conseil de sécurité sont d’accord pour considérer qu’une solution politique à la crise est une priorité absolue”.
«Je détecte une volonté de renforcer le dialogue politique et de ne pas se focaliser sur des sanctions à l’heure actuelle, a-t-il poursuivi estimant que le dialogue, le renforcement de la confiance et de la coopération entre Kigali et Kinshasa sont nécessaires d’urgence pour traiter des racines du conflit ».
Les Forces armées de la RDC affrontent depuis mai dernier les rebelles du M23 qui revendiquent l’application de l’accord de paix sogné en mars 2009 entre l’ex-rébellion du CNDP et le gouvernement congolais. La RDC, l’ONU et les ONG accusent le Rwanda de soutenir les rebelles. Réunis en marge d’un sommet de l’Union africaine en juillet dernier, les chefs d’Etat des Grands Lacs souhaitent déployer une force internationale neutre le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda pour combattre les groupes armés notamment le M23 et les FDLR.

mercredi 19 septembre 2012

LA GAUCHE FRANCAISE S'IMPOSE A L FRANCOPHONIE A KINSHASA

La  « Francophonie, la gauche française est opposée au sommet de Kinshasa »

publié il y a 6 heures, 32 minutes, | Denière mise à jour le 19 septembre, 2012 à 9:49 | sous Revue de

Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie et Raymond Tshibanda, Président de la Conférence ministérielle de la Francophonie, ministre de la Coopération internationale et régionale de la RDC, à l’occasion de la 27e session de la CMF. Cyril Bailleul / OIF Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie et Raymond Tshibanda, Président de la Conférence ministérielle de la Francophonie, ministre de la Coopération internationale et régionale de la RDC, à l’occasion de la 27e session de la CMF. Cyril Bailleul / OIF
Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie et Raymond Tshibanda, Président de la Conférence ministérielle de la Francophonie, ministre de la Coopération internationale et régionale de la RDC, à l’occasion de la 27e session de la CMF. Cyril Bailleul / OIF
Revue de presse du mercredi 19 septembre 2012

La Tempête des tropiques fait état d’un communiqué du Front de gauche signé par Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième à la dernière présidentielle française, qui s’oppose à l’organisation du XIVè sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Kinshasa. Les raisons évoquées : les fraudes massives lors du scrutin présidentiel et législatif de novembre 2011 en RDC. A cela s’ajoutent, selon le communiqué, « les dérives du pouvoir en place » concernant la répression des manifestations publiques.
Toujours à propos du XIVème Sommet de la Francophonie, La Prospérité  nous renseigne que l’opposition prépare une surprise à Hollande !
A jour J-23 de la tenue de ce sommet, rapporte la consœur, les membres de l’opposition parlementaire se seraient enfermés quelque part, refusant toute ‘‘distraction’’ d’où qu’elle vienne et apprêteraient ‘‘minutieusement’’, des mémos à présenter aux différents Chefs d’Etat attendus à Kinshasa dont François Hollande notamment sur le ‘‘déficit’’ démocratique et l’Etat de droit, les violations des droits de l’homme, la guerre à l’Est de la RDC, etc.
Du côté du pouvoir, poursuit le tabloïd kinois, point n’est besoin de se perdre en  conjectures. Ici, on fourbit plutôt les armes pour la réussite totale de l’événement, l’honneur et la dignité du pays étant suffisamment mis à rude épreuve. C’est donc en ordre dispersé, en désunion que le Congo politique reçoit ses invités de marque, constate La Prospérité.
Le Potentiel : « Minerais de sang : les Pays-Bas emboîtent le pas aux USA»  
Pour le confrère, le nombre de Congolais morts – plus de 6 millions -  suite aux affrontements armés récurrents a fini par susciter la compassion de la communauté internationale.
Sensibilisées et prises de compassion, certaines nations ont  imaginé et instauré des mécanismes visant, notamment, à décourager le commerce des minerais du sang, et par la même occasion, casser le cycle de fausses rébellions et autres seigneurs de guerre, écrit Le Potentiel. Il s’agit, d’abord, des Etats-Unis avec la loi Dodd-Frank. Et, tout dernièrement, des Pays-Bas avec l’«initiative étain sans conflit », lancée depuis le mardi 18 septembre 2012.  Le fond de toutes ces initiatives étant la certification des minerais de l’Est du Congo, source de tensions récurrentes dans cette partie de la RDC, indique le quotidien du Bas-Congo.
Pour sa part, L’Observateur   nous amène au Nord-Kivu où déjà plus de 220 000 déplacés internes sont enregistrés
La barre de 200000 (deux cents mille) déplacés internes a été franchie dans la province du Nord Kivu, informe L’Observateur. Selon ce journal  57 000 autres personnes ont traversé la frontière pour trouver refuge au Rwanda et en Ouganda.
En fait, de milliers de personnes, femmes, hommes et enfants  ont fui leurs villages respectifs dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, quand les combats opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux mutins du Mouvements du 23 Mars (M 23) ont gagné d’intensité.

Le M23 conteste le rapport de Human Rights Watch l'accusant de crimes de guerre en RDC

Le M23 conteste le rapport de Human Rights Watch l'accusant de crimes de guerre en RDC

Une femme déplacée avec son enfant devant les forces du M23 dans le Nord-Kivu, le 26 juillet 2012.
Une femme déplacée avec son enfant devant les forces du M23 dans le Nord-Kivu, le 26 juillet 2012.
AFP PHOTO/PHIL MOORE

Par RFI
Dans un rapport publié le mardi 11 septembre 2012, l'organisation Human Rights Watch (HRW) accuse les rebelles du M23 de crimes de guerre à grande échelle commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces accusations sont fondées sur des entretiens menés entre mai et septembre avec 190 personnes. Parmi elles figurent des victimes congolaises et rwandaises, des membres des familles de victimes, des témoins, des autorités locales, ainsi que des combattants et ex-combattants du M23. Pour Anneke Van Woundenberg de la division Afrique de HRW, certaines autorités rwandaises pourraient être considérées comme complices de crimes de guerre en raison de l'appui militaire continu qu'elles apportent aux forces du M23. Ce dernier rejette en bloc toutes ces accusations et nie bénéficier de l'aide rwandaise.