dimanche 31 juillet 2011

SUD-KIVU, Le gouvernement met à son actif les actions des ONG

A l’approche des élections, le gouvernement provincial du Sud-Kivu met à son actif les infrastructures financées par des ONG. Il masque ainsi l’absence de réalisation de son plan de développement. La société civile appelle à la vigilance.
L’école primaire Sange de six classes, située à environ 90 km au sud de Bukavu, est la seule construite depuis 2007 par le gouvernement provincial du Sud-Kivu. Dans cette région située à l’est de la RD Congo, ce dernier prévoyait d’en bâtir une par territoire. « Cette école nous a coûté 75 000 $, mais, dans le cadre de la coopération avec les ONG, nous en avons construit et réhabilité une dizaine », souligne le ministre provincial de l’Éducation, Norbert Matwara. 
Les responsables de tous les ministères de la province s’approprient les actions conçues et exécutées par les associations et les institutions internationales qui construisent et réhabilitent les infrastructures de base. C’est ainsi que 11 centres de santé et trois maternités construits par l’organisation belge Louvain développement dans certains territoires sont revendiqués par le ministère de la Santé. « Ce sont des ouvrages alignés dans les actions prioritaires du gouvernement », précise Fabien Mweze, directeur de cabinet au ministère de la Santé.
D’après lui, dans le plan du gouvernement, il était prévu la construction d’un centre de santé par territoire, ce qu’ont fait les ONG dans leurs projets, en appui au gouvernement provincial. « Nous enquêtons ces jours-ci là où il y a encore besoin d’un centre de santé et où la population parcourt de longues distances pour atteindre l’hôpital de référence », a-t-il déclaré.
Vigilance populaire
« Ce n’est pas un problème si le gouvernement s’approprie ces ouvrages, car nous venons en appui », estime Cynthia Kanyere, chargée de communication au PNUD/Bukavu qui a financé plusieurs associations locales pour la construction de marchés et autres infrastructures à Bukavu et les a remis aux autorités locales. Certains animateurs d’ONG sont du même avis : « Comme ce sont des actions visibles sur le sol congolais, le gouvernement a raison de se les approprier », estime aussi Pascal Balagizi, de l’association Appui aux personnes vulnérables. 
Mais, la Société civile, elle, reste vigilante et déclare préparer la population à bien distinguer les actions des ONG et celles exécutées par le gouvernement avec les taxes du contribuable congolais. « La réalité est que le gouvernement a perdu du temps et doit nous dire ce qu’il a fait de son plan d’action depuis cinq ans », estime Descartes Mponge, vice-président de la Société civile du Sud-Kivu.
En effet, les promesses et les budgets prévisionnels n’ont jamais été respectés depuis les dernières élections. Certes, l’État central ne rétrocède toujours pas les 40 % des recettes générées dans les provinces comme il est prévu dans la Constitution, mais les fonds locaux sont aussi très mal mobilisés. Au premier semestre 2010, le budget de la province de l’ordre de 135 millions de $ n’avait été réalisé qu’à 13 %. Cette faible mobilisation des recettes a poussé l’assemblée provinciale à déchoir en 2010 Louis Léonce Muderhwa, le deuxième gouverneur de cette province depuis 2006. 
Fraude et détournements 
Ce manque d’efforts, montré du doigt par certains députés inquiets, ne permet pas au Sud-Kivu de trouver de l’argent pour financer son programme. « Il y a fraude fiscale et détournement à tous les niveaux et les caisses sont parfois vides », constate Mugunda Fuliru, député provincial et membre de la commission économique de l’Assemblée, qui reconnait que les députés provinciaux n’ont eux non plus rien fait pour changer cette situation. 
Depuis 2007, l’exécution des budgets votés chaque année par l’assemblée provinciale n’a jamais dépassé 30 %. Le gouvernement affirme que l’accent a été mis sur la reconstruction de la voirie urbaine. Une dizaine de kilomètres sont seulement en train d’être faits dans la ville. » Nous disposons de 16 millions de dollars pour moderniser les routes de Bukavu », affirme le gouverneur Marcellin Chishambo. 
L’essentiel des dépenses couvre les salaires et les frais des ministres provinciaux et des membres de leurs cabinets. Un ministre provincial touche 3 400 $ par mois et un député 5 000 $ alors que les autres agents de l’administration publique touchent un salaire mensuel de 40 à 50 $. Les agents commis à la perception des taxes, démobilisés par ce maigre salaire, se laissent facilement corrompre par les contribuables, ce qui cause un manque à gagner à l’État. « Il suffit de donner 10 $ à l’agent percepteur et on vous laisse tranquille’ », révèle le détenteur d’une boutique en ville. 
Des pratiques qui ne sont pas encore vraiment combattues, mais pour lutter contre l’évasion fiscale le gouvernement provincial a mis en circulation depuis trois mois des imprimés de valeur sécurisée – quittances, timbres et autres documents administratifs – fabriqués en Allemagne pour éviter les contrefaçons et la fraude.

A Lubumbashi, Etienne Tshisekedi : «Le Congo doit reprendre sa place sur l’échiquier international avec l’implication de tous»

Etienne Tshisekedi a invité  ses partisans à cultiver l’amour pour un Congo uni et fort. Le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a tenu ces propos samedi 30 juillet lors d’un meeting à la place « Square Georges Arthur Forrest » à Lubumbashi.   Son adresse aux Lushois  s’est déroulée sans incident, rapporte Radio Okapi. Le leader de l’UDPS séjourne au Katanga depuis vendredi 29 juillet, après un périple euro-américain.
Une marée humaine s’est rendue au meeting de l’UDPS. A 17 h 25’, Etienne Tshisekedi est arrivé sur le lieu de la manifestation, ovationnée par des milliers de militants et sympathisants de son parti.
Sur place, les drapeaux des partis amis flottaient, notamment ceux de l’Union pour la nation (UNC), de l’Ecidé et du RCD-N de Roger Lumbala. Ce dernier a fait le déplacement de Lubumbashi pour la circonstance.
Visiblement dépassé par la marrée humaine qui l’attendait, Etienne Tshisekedi a passé plus de dix minutes sans dire un mot, balayant du regard la foule enthousiasmée par sa présence. Elle ne cessait de scander des slogans à son honneur.
Débout pendant plus d’une heure, le président de l’UDPS s’est attaqué aux différentes anti-valeurs qui, selon lui, ont plongé le pays dans un marasme, notamment le vol, le viol, la corruption et l’impunité.
Pour lui, le Congo est mort et pour le sauver, il n’y a qu’une seule thérapeutique : l’amour du Congo et du Congolais.
« Le pays est mort par manque d’amour patriotique. Le 1er janvier 2012, que chacun se demande ce qu’il doit faire pour sauver ce pays légué par les ancêtres», a-t-il déclaré.
Satisfait de l’accueil lui réservé, il a annoncé qu’il prolongeait son séjour au Katanga jusqu’au 8 août 2011.
Ce qui lui permettra de se rendre à Kasumbalesa, Kipushi,  Likasi et Kolwezi.
Lire aussi:

vendredi 22 juillet 2011

CAS DE VIOLS EN RDC.













VOILA COMMENT LES FEMMES SONT VIOLEES EN RDC


Selon un nouveau rapport d’Oxfam, 60 % des victimes de viols à l’Est de la République démocratique du Congo ont été la proie de groupes armés. Le rapport révèle également une augmentation alarmante des viols commis par des civils.
L’enquête, réalisée par l’Harvard Humanitarian Initiative à la demande d’Oxfam, démontre que 60 % des victimes interrogées ont été la proie de groupes armés. Plus de la moitié des viols ont été commis la nuit au domicile des victimes, souvent en présence du mari et des enfants.
74 % des survivantes vivent de l’agriculture. Les limitations physiques dues aux viols sont autant d’obstacles au retour aux champs. Cette situation s’est encore aggravée suite à l’insécurité permanente dans les campagnes.
Si les soldats et les miliciens constituent encore la majeure partie des auteurs de ces viols, le rapport révèle une augmentation choquante du nombre de viols commis par des civils : en 2004, moins d’un pour cent des viols étaient attribués à des civils ; en 2008, ce pourcentage s’élevait à 38%.
Le rapport d’Oxfam se base sur des informations recueillies pendant 4 ans auprès de 4.311 femmes victimes de violence sexuelle soignées à l’hôpital Panzi, dans la province du Sud-Kivu.
Les casques bleus doivent rester !
Selon l’ONU, plus de 5.000 personnes ont été violées au Sud-Kivu en 2009. Le rapport d’Oxfam révèle une forte augmentation du nombre de viols durant les opérations militaires. Au vu des offensives menées de façon continue contre des milices de l’Est de la RDC, le rapport donne une image particulièrement pertinente de la situation actuelle dans la région.
La sortie de ce rapport intervient à quelques jours seulement de la visite du Conseil de sécurité de l’ONU au Congo, qui débutera ce samedi 17 avril, en vue d’un éventuel renouvellement du mandat des casques bleus en mai.
Steven Van Damme, responsable plaidoyer chez Oxfam-Solidarité : « A l’heure où l’on évoque des plans de retrait des troupes de sécurité de l’ONU, les viols et brutalités à grande échelle révélés dans ce rapport doivent servir de sonnette d’alarme. Comment parler de ’situation sécurisée’ alors que les femmes ne peuvent pas dormir en sécurité dans leur propre lit ? Le rapport indique indique clairement pourquoi les troupes de l’ONU jouent toujours un rôle crucial dans le maintien de la sécurité. »
Une stigmatisation dramatique
Le rapport se penche aussi sur la stigmatisation dont sont victimes les femmes au sein de leurs familles après avoir été violées, et des difficultés qu’elles rencontrent en matière d’accès aux soins médicaux.
- Moins de 1% des femmes victimes de viols se rendues à l’hôpital de Panzi avec leurs mari, et 9% ont été abandonnées par leur conjoint. Une femme sur trois est venue seule.
- Cette stigmatisation pousse les femmes à ne pas solliciter de soins médicaux : seulement 12 % des victimes se sont rendues à Panzi dans un délai d’un mois suivant l’agression. Très peu de femmes sont allées se faire soigner suffisamment à temps pour pouvoir éviter une infection par le VIH.
- Plus de 50% des femmes ont attendu plus d’un an avant de se faire examiner, et un grand nombre d’entre elles ont attendu plus de trois ans.
Susan Bartles, responsable de l’étude de la Harvard Humanitarian Initiative : « Cette enquête confirme ce qui nous était rapporté jusqu’à maintenant de manière anecdotique : la violence sexuelle se normalise à l’Est du Congo. L’ampleur des viols commis au fil des années a rendu ce crime plus acceptable. Et même si le Congo dispose d’une des législations les plus progressistes d’Afrique en ce qui concerne les viols, peu de violeurs sont poursuivis. »
Face à ce constat, Oxfam demande à la communauté internationale et au gouvernement congolais de considérer la protection des civils comme une priorité et de lutte contre l’impunité en réformant la justice et l’armée congolaise.
Plus d’infos :
- Lisez le rapport complet "Now, the world is without me" (anglais)
- Pour une approche historique et stratégique du viol utilisé comme arme de guerre, lisez l’article suivant d’Anne Dupierreux : "Quand le viol devient arme de guerre"
- Le responsable du plaidoyer humanitaire d’Oxfam-Solidarité, Steven Van Damme, est disponible pour des interviews et d’autres explications sur le rapport. E-mail : sva(at)oxfamsol.be — GSM : +32 (0)485 44 27 47.
- Cette enquête a été réalisée par la Harvard Humanitarian Initiative et financée par Oxfam Amérique. Il s’agit d’une enquête rétrospective, effectuée dans l’hôpital de Panzi. Des survivantes de violence sexuelle ont été interviewées lors de leur visite à l’hôpital entre 2004 et 2008. Les interviews ont été réalisées en privé, par des collaboratrices formées à cet effet. Les chercheurs de la Harvard Humanitarian Initiative ont fait des analyses qualitatives et quantitatives. 4.311 des 9.709 survivantes de violence sexuelle qui ont visité l’hôpital de Panzi entre 2004 et 2008 ont été questionnées.

Quelques témoignages de survivantes :
- « C’était une nuit de 2007 et ma famille et moi dormions à la maison. On a frappé à la porte. Des assaillants ont ordonné à mon mari d’ouvrir la porte. Un groupe de six hommes vêtus d’uniformes militaires - quatre d’entre eux armés et deux non armés - sont entrés dans la maison. Ils ont commencé à voler nos biens. Ils nous ont emmenés dehors et nous ont forcés à les suivre dans la forêt. Une fois arrivés dans la forêt, ils ont libéré mon mari, mais m’ont forcée à continuer plus loin dans la forêt avec eux. Un commandant m’avait choisie comme épouse et m’a gardée dans la forêt pendant sept mois, période pendant laquelle il m’a violée à chaque fois qu’il en avait envie. Comme il pensait que je n’étais pas capable de m’enfuir, il me permettait de me promener toute seule et c’est comme cela que je me suis enfuie. »
- « Ma famille et moi dormions lorsque les soldats sont arrivés. Ils ont ligoté les mains de mon mari et ils m’ont ensuite violée l’un après l’autre. Après, ils nous ont emmené, mon mari et moi, dans la forêt. Quand mon mari a cherché à leur résister, ils l’ont abattu. J’ai passé trois semaines dans la forêt jusqu’à ce que je réussisse à m’enfuir une nuit. Quand je suis arrivée chez moi, j’ai découvert que mon enfant était mort. »
- « Nous les avons trouvés dans notre maison. Ils avaient tout volé. Ils ont mis mon mari sur le lit et l’ont battu. Ensuite, deux soldats m’ont violée. Cette histoire est si tragique, je n’arrive pas à croire que cela me soit arrivé. »

Province du Katanga : Risque d’attentat contre Tshisekedi

Dans un communiqué publié jeudi 21 juillet, Tharcisse Loseke, Coordinateur Europe de l’association "Dynamique Tshisekedi Président" (DTP) - une coalition des partis politiques qui soutient la candidature d’Etienne Tshisekedi à la Présidence de la République - fait état de "menace d’attentat" qui planerait sur la personne d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président de l’UDPS, lors de son prochain voyage dans la province du Katanga.
Se reportant à des "sources généralement bien informées", la Coordination en Europe de la "DTP" dit avoir reçu des "informations inquiétantes au sujet de menace qui pèse sur la sécurité" d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba "lors de sa prochaine tournée au Katanga".

Qui voudrait attenter à l’intégrité physique du leader de l’UDPS? Le communiqué parle des "réseaux maffieux étrangers" évoluant dans les secteurs miniers, forestiers, agro-alimentaires et de travaux publics en RD Congo.

Qu’en est-il du mobile? Ces milieux n’auraient pas goûté certaines "déclarations" faites par le candidat Tshisekedi "dans la presse occidentale et des perspectives de son élection quasi inévitable comme président de la RD Congo en novembre 2011", souligne le texte qui ajoute : "Ces réseaux généralement bien connus pour leur implication dans la corruption et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RD Congo, prépareraient un attentat visant l’élimination physique de Monsieur Tshisekedi et certains membres de sa délégation lors de leur tournée au Katanga".

Après une longue tournée euro-américaine, le Luba Kasaï Etienne Tshisekedi wa Mulumba, qui séjourne en Belgique, doit se rendre en Afrique du Sud avant de regagner le Congo-Kinshasa, fin juillet, par la province du Katanga. Le leader de l’UDPS a prévu de visiter non seulement Lubumbashi mais aussi les villes de Kipushi, Likasi et Kolwezi.

Au plan légal, il n’ y a rien à fouetter un chat dans la mesure où tout citoyen congolais a le droit d’aller et de venir aux quatres coins du pays. Au plan socio-politique, la situation s’apparente à une équation à plusieurs inconnus. Il y a d’une part la "querelle légendaire" entre les "Katangais" de souche et les "Luba du Kasaï" qui vivent dans cette région depuis plusieurs générations. Un "héritage" de l’époque coloniale. Le colonisateur belge avait fait venir des milliers de Kasaîens pour travailler dans les mines et le chemin de fer. D’autre part, l’arrivée au pouvoir suprême de Laurent-Désiré Kabila le 17 mai 1997 a fait du Katanga le "fief" des Kabila.

Au Katanga, Tshisekedi ve retrouver une vieille connaissance devenue un kabiliste pur et dur. Il s’agit de Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Pour la petite histoire, Kyungu fait partie des personnalités qui - avec Tshisekedi - avaient adressé au président Mobutu la fameuse lettre des "Treize parlementaires" en novembre 1980.

Dans une récente déclaration, le maire du chef-lieu de Lubumbashi a fait savoir sa volonté d’interdire toute manifestation publique de l’UDPS. De Bruxelles, Tshisekedi n’a pas bronché. Bien au contraire. Il a maintenu son projet de voyage dans cette région réputée, à tort ou à raison, hostile. "Ma sécurité sera toujours assurée", déclarait-il dans une interview accordée le 14 juillet à Congo Indépendant.

Dans son communiqué, la Coordination de la DTP en Europe dénonce le plan visant à attenter à la vie du président de l’UDPS "et invite le peuple congolais, particulièrement les Katangais, à la vigilance en vue d’assurer la protection physique de Monsieur Etienne Tshisekedi". Elle "demande" au gouvernement ainsi qu’à la Mission onusienne au Congo "de prendre des dispositions utiles en vue d’assurer la sécurité" d’Etienne Tshisekedi "de manière à éviter que ce type d’actes ne vienne mettre en péril le processus électoral" en RD Congo.

B.A.W


Ci-après le texte intégral du communiqué de la Coordination Europe de la "DTP":


Communiqué de presse

La Coordination en Europe de la «Dynamique Tshisekedi Président» (DTP), coalition des Partis politiques soutenant la candidature de Monsieur Etienne Tshisekedi à la Présidence de la RD Congo, a reçu des informations inquiétantes au sujet de la menace qui pèse sur la sécurité de celui-ci lors de sa prochaine tournée au Katanga.

En effet, des sources généralement bien informées signalent des inquiétudes suscitées dans les réseaux maffieux étrangers opérant dans les secteurs miniers, forestiers, agro-alimentaires et de travaux publics de la RDC suite aux déclarations de Monsieur Tshisekedi dans la presse occidentale et des perspectives de son élection quasi inévitable comme Président de la RD Congo en novembre 2011.

Ces réseaux généralement bien connus pour leur implication dans la corruption et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RD Congo, prépareraient un attentat visant l’élimination physique de Monsieur Tshisekedi et certains membres de sa délégation lors de leur tournée au Katanga.

La Coordination de la DTP en Europe dénonce cette situation et invite le peuple congolais, particulièrement les Katangais, à la vigilance en vue d’assurer la protection physique de Monsieur Etienne Tshisekedi.

La DTP demande au Gouvernement congolais et à la Mission des Nations Unies en RD Congo (Monusco) de prendre des dispositions utiles en vue d’assurer la sécurité de Monsieur Etienne Tshisekedi, candidat à la Présidence de la République, de manière à éviter que ce type d’actes ne vienne mettre en péril le processus électoral en RD Congo.

jeudi 21 juillet 2011

Questions directes entre Etienne Tshisekedi et le journal congo independant de Bruxelle

Né à Luluabourg (Kananga) le 14 décembre 1932, docteur en droit (université de Lovanium), Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été plusieurs fois ministre et Premier ministre respectivement sous la IIème République et durant la Transition 1990-1997. Président de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), «Tshi-Tshi», comme l’appellent affectueusement ses compatriotes, est candidat à l’élection présidentielle prévue en novembre de cette année. «J’irai jusqu’au bout, avait-il déclaré lors de l’annonce de sa candidature. Et je gagnerai. Je n’ai aucun doute là-dessus». Jeudi 14 juillet, le leader de l’UDPS a bien voulu accorder à Congo Indépendant un entretien qui s’est déroulé dans un hôtel bruxellois. Son état de santé, la motivation de sa candidature, son bras de fer avec le président Mobutu, l’opposition à Laurent-Désiré et à Joseph Kabila, le thème de campagne du candidat Tshisekedi, les relations avec Vital Kamerhe sont parmi les sujets évoqués.
"La victoire de M. Kabila à l’élection présidentielle est une hypothèse impossible!"

Comment allez-vous ?

Comme vous pouvez le voir, je vais très bien !

Cela fait dix mois depuis l’annonce de votre candidature à l’élection présidentielle. Vous savez maintenant l’ampleur de la tâche titanesque qui vous reste à accomplir jusqu’au 28 novembre prochain. Si c’était à refaire, seriez-vous toujours candidat président de la République?

Absolument ! L’ampleur du travail qui reste à faire ne m’effraie nullement. Bien au contraire. Les trente années de combat de l’UDPS n’a jamais eu qu’une seule finalité : l’avènement de la démocratie dans notre pays. C’est bien cette démocratie qui doit émerger le 28 novembre prochain. Nous allons arriver au pouvoir par la voie démocratique. En créant l’UDPS, notre ambition a toujours été la naissance d’un «Congo nouveau». Je suis candidat à la Présidence de la République pour réaliser le projet de société de mon parti. Ce projet peut être résumé comme suit : un Etat de droit, un Etat où règne la justice et la bonne gouvernance ; un Etat qui lutte contre la corruption et les anti-valeurs.

Quelle est la motivation profonde qui a déterminé votre candidature?

Je crois vous l’avoir dit. Depuis son accession à l’indépendance, le Congo n’a jamais été un Etat digne de ce nom. Le Congo n’a jamais été autre chose qu’une république bananière, une jungle où les plus forts prennent plaisir à brimer les plus faibles. Nous avons mené notre lutte pour obtenir l’avènement d’un Etat où règne la justice et la sécurité juridique au niveau de l’environnement des affaires. Et la sécurité tout court pour les personnes et les biens. L’instauration de l’Etat de droit paraî être la condition fondamentale avant d’amorcer tout projet de développement. Ma candidature à l’élection présidentielle est une suite logique de la lutte de trente ans que j’ai menée contre les différentes dictatures qui ont gouverné notre pays.

Quel sera votre thème de campagne ?

«L’Etat de droit !» sera justement mon thème de campagne. Je ne doute pas que mes compatriotes partageront le souci qui est le mien. Que voit-on ? La corruption et les détournements de deniers publics s’opèrent en toute impunité. Il est urgent de refonder l’Etat. Un Etat crédible parce que respecté et respectable.

Vous venez d’achever une tournée euro américaine. Que répondez-vous à ceux qui allèguent que le «candidat Tshisekedi» est allé solliciter l’onction ou l’adoubement de l’Occident ?

Ce genre d’allégations ne peut venir que de certains milieux du PPRD. J’en profite pour leur rappeler que leur «chef» n’a jamais été élu par le peuple congolais. Il a été imposé par le monde extérieur. Les propagateurs de ces assertions sont mal placés pour donner des leçons. Lors de mes rencontres, j’ai exhorté mes interlocuteurs occidentaux à s’abstenir de toute ingérence dans nos affaires comme ce fut le cas en 2006. Je leur ai demandé de laisser le peuple congolais choisir librement la personne de son choix pour le diriger. Je crois pouvoir dire que le message a été bien reçu. Et ce excès d’optimisme, je pense que nous pouvons avoir nos apaisements de ce côté-là. Personne ne viendra nous imposer «quelqu’un» choisi à l’extérieur.

Maintenez-vous de rentrer à Kinshasa via la ville de Lubumbashi au Katanga ?

Bien sûr. J’ai prévu de rentrer au Congo en passant par le Katanga. Je compte visiter non seulement Lubumbashi mais aussi Kipushi, Likasi et Kolwezi.

Avez-vous appris que le maire de Lubumbashi ne verrait pas d’un bon œil votre venue dans «sa» cité urbaine ?

C’est son droit de s’exprimer. Que voulez-vous que cela me fasse?

N’avez-vous pas de craintes pour votre sécurité ?

Nullement. Ma sécurité est toujours assurée. Je n’ai aucune crainte.

Faisons un petit retour en arrière pour parler de l’Histoire. Vous avez commencé votre lutte en vous opposant au régime du président Mobutu avant de combattre Kabila père et «fils». Que reprochiez-vous à son régime?

Le régime de qui ?

Du président Mobutu…

(Rires). Je viens de vous dire que depuis son accession à l’indépendance, le Congo est une jungle. C’est un non-Etat. Cette situation a commencé avec Mobutu qui était le président-fondateur d’un parti unique. Il faisait la pluie et le beau temps. La population, elle, n’était là que pour danser et chanter pour sa gloire. C’est tout cela qu’on reprochait à Mobutu…

Et Laurent-Désiré Kabila?

Il a été pire que Mobutu. A fortiori, si j’ai combattu Mobutu je ne pouvais que le combattre également. Lui et son fils.

Justement, que reprochez-vous à «Joseph Kabila»?

Quelqu’un qui prive la population de sa liberté n’est rien d’autre qu’un dictateur. Le monde actuel n’accepte plus le régime "d’hommes forts" qui régentent tout. C’est terminé ! Le monde moderne veut que le peuple soit dirigé par les représentants qu’il s’est librement donnés.

Que répondez-vous à ceux qui disent que votre bras de fer avec le président Mobutu a fini par prendre le pays en otage et a permis à Laurent-Désiré Kabila et son AFDL de s’emparer du pouvoir ?

Pas du tout. Qui dit ça ? Ce bras de fer était une nécessité pour permettre l’émergence des valeurs démocratiques au Congo. Rappelez-vous que Mobutu avait l’habitude de jurer que tant qu’il sera vivant il n’y aura pas deux partis politiques au Congo. Ce bras de fer l’a amené justement à prononcer son discours du 24 avril 1990 ouvrant le pays au multipartisme. Le cas de Laurent Kabila est, en revanche, un autre problème. Après le génocide au Rwanda, les Hutus se sont réfugiés dans les provinces du Kivu. Au lieu de les désarmer et les installer à plus de 150 kilomètres de la frontière commune avec leur pays d’origine, Mobutu n’a pas accomplit ces deux conditions exigées pourtant par la réglementation internationale.

Certains disent que c’est aux Nations Unies - à travers le Haut commissariat aux réfugiés - qu’incombait la charge de «déplacer» ces réfugiés…

Le HCR n’est pas le «chef» du Congo. C’est Mobutu qui devait assurer cet éloignement. Les réfugiés hutus ont profité de cette proximité pour mener des incursions au Rwanda à partir de notre territoire. Qui est le chef d’Etat qui peut accepter une telle situation ? Voilà comment Kagame a imaginé d’attaquer le territoire congolais pour régler des comptes à Mobutu. Il a, pour ce faire, demandé à l’ancien président tanzanien Julius Nyerere de lui trouver un citoyen congolais pouvant servir de «couverture». C’est ainsi que Laurent Kabila - qui se livrait au trafic d’or dans la région de Fizi - a été contacté et placé à la tête de l’AFDL {Ndlr : Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo}. Voilà comment Kabila est entré au Congo ! A l’époque, le processus démocratique se poursuivait normalement. Nous avions, à l’instar d’autres Etats africains, organisé la Conférence nationale souveraine. Celle-ci avait pris des résolutions d’une haute importance, accueillies favorablement par la population. Comme vous le savez, j’ai élu Premier ministre en août 1992. Le pays se trouvait sur la bonne voie. La guerre de l’AFDL est venue tout bouleverser.

Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent votre voyage à Kigali, au Rwanda, à l’issue des travaux du Dialogue inter congolais organisé en décembre 2002 en Afrique du Sud ?

Savez-vous pourquoi je me suis rendu à Kigali ?

C’est justement ce que l’opinion congolaise voudrait savoir…

Alors qu’on se trouvait à Sun-City, Messieurs Kabila et Bemba ont quitté le Dialogue frauduleusement pour rentrer au pays. Ils ont par la suite envoyé leurs délégués à Matadi pour former un gouvernement. Le premier gardant son poste, le second, Premier ministre. Ils ont donc abandonné le dialogue. J’ai dû alors me rallier au troisième belligérant en l’occurrence le RCD d’Azarias Ruberwa. «C’est idiot, ai-je dit à Monsieur Ruberwa. Nous sommes venus ici pour instaurer la paix. Comment pourrait-on réaliser cet objectif en l’absence de deux autres belligérants?» Vous le savez autant que moi que le RCD était le belligérant le plus puissant au plan militaire. Il pouvait éliminer les deux autres. L’UDPS s’est allié au RCD pour faire contrepoids aux deux belligérants. Nous avons décidé d’effectuer une tournée de sensibilisation non seulement à Kigali mais aussi à Abuja, au Nigeria et à Harare, au Zimbabwe. L’objectif se limitait à solliciter des pressions diplomatiques afin de ramener Kabila et Bemba à la table de négociations. Ils sont effectivement revenus. Sans cette démarche, il n’y aurait jamais eu de Dialogue intercongolais. Notre but n’était nullement d’aller nous entretenir avec le président Paul Kagame. Je tiens à rappeler qu’après la reprise de ces négociations politiques, les belligérants se sont accaparés de tous les postes en oubliant l’UDPS. C’est ainsi que leur «comédie» dite «1+4» a vu le jour.

Faisons un peu de la «futurologie politique». Le 6 décembre prochain, vous êtes élu Président de la République démocratique du Congo. Quelles sont les trois premières mesures que vous allez annoncer?

La première mesure consiste à moraliser la société congolaise.

En faisant quoi, concrètement ?

Par un «discours moral», je vais exhorter les citoyens à réapprendre à faire la distinction entre le bien et le mal. Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, notre peuple a perdu le sens des valeurs. Notre peuple a perdu ses repères. Notre peuple a perdu la capacité de faire la distinction entre l’intérêt général et l’intérêt particulier. L’intérêt public et l’intérêt privé. J’entends rappeler à la population que l’exercice d’une parcelle de responsabilité est une charge. C’est un service à rendre à la communauté. Quand on est chef de l’Etat ou ministre, c’est avant tout pour servir la collectivité.

Pensez-vous changer la mentalité des Congolais rien que par une «causerie morale» ?

Il faut bien commencer quelque part. L’UDPS a l’ambition d’exercer le pouvoir afin de réformer la société congolaise.

Les deux autres mesures…

La deuxième mesure concerne la sécurité nationale. Il s’agit de la mise sur pieds d’une véritable armée nationale. Il en est de même d’une police nationale. Le Congo n’a jamais eu de véritable armée nationale capable de garantir l’intégrité du territoire national tout en assurant la sécurité des personnes et des biens. La troisième mesure concerne le bien-être de la population par l’accès aux services sociaux de base. A savoir : l’eau courante, la santé, l’électricité et l’éducation. Il va sans dire qu’il faudra construire des routes, moderniser le réseau de chemins de fer pour rapprocher les Congolais vivant aux quatre coins du pays. Voilà les premières actions que je me propose de mettre en œuvre dès mon entrée en fonction.

Vous avez sans doute appris la résurgence du choléra et de la rougeole dans plusieurs provinces notamment la Province Orientale, l’Equateur, le Bandundu, Kinshasa. N’avez-vous pas le sentiment que l’Homme a été «oublié» par les différents gouvernements ?

Absolument! Rien d’étonnant dans un pays où l’Etat est inexistant. Des individus se sont accaparés du pouvoir d’Etat pour se servir. Ces individus n’ont aucun souci du bien commun. Le constat est là : les hôpitaux du pays sont essentiellement ceux construits à l’époque de la colonisation belge. Voilà pourquoi, nous estimons qu’il faut réhabiliter l’Etat pour que le pays soit non seulement gouverné mais aussi administré pour le bien de tous.

Parlons un peu des élections. Comment l’opposition compte-t-elle contrer la tricherie ?

Par tous les moyens. C’est d’ailleurs le sens du mémo que le secrétaire général de l’UDPS a remis le 4 juillet aux responsables de la Commission électorale nationale indépendante. Nous avons relevé plusieurs irrégularités de nature à favoriser la fraude. Ma présence à l’extérieur est motivée notamment par la nécessité de demander aux gouvernements occidentaux qui financent l’organisation des élections au Congo de faire pression sur Kabila et d’autres afin qu’ils s’abstiennent de toute action frauduleuse pour se maintenir au pouvoir. Ils doivent laisser le processus électoral se dérouler librement.

A moins de quatre mois de l’organisation de l’élection présidentielle et les législatives, le parti présidentiel, le PPRD, continue à jouir d’une sorte de monopole au niveau des médias publics. Pourquoi l’opposition semble timorée sur cette question ?

Depuis mon retour au pays le 8 décembre dernier, des actions ont été entreprises. En observant bien, vous remarquerez que les médias commencent à s’ouvrir à tous les courants politiques. La liberté a toujours été le résultat d’une conquête après une lutte politique. Rien ne se donne gratuitement. Je peux vous assurer que la pression de l’opposition est assez forte pour le moment. J’ai la conviction que nous allons arracher l’accès de tous les courants politiques dans les médias d’Etat.

Avez-vous de contacts avec Vital Kamerhe et son parti l’Union de la nation congolaise ?

Non !

Pourquoi ? Y a-t-il un problème?

Il n’y a aucun problème. Je considère simplement que ce n’est pas à moi à aller voir Kamerhe. S’il ne veut pas me voir, c’est son problème.

Qu’en est-il de la désignation du «candidat commun» de l’opposition à l’élection présidentielle ?

La question sera examinée à mon retour à Kinshasa. Je me propose de rentrer au Congo dans une semaine. L’opposition a déjà accepté le principe du «candidat unique». Nous avons remis à plus tard la mise sur pieds d’une plateforme commune. Dès mon retour, nous allons entamer la deuxième étape consistant à l’organisation des composantes de cette structure.

Un militant de l’UDPS, Serge Lukusa, est décédé lors du sit-in organisé le 4 juillet devant la Ceni. Les autorités policières ont laissé entendre que cette manifestation n’était pas autorisée. Quelle est votre réaction au sujet de la répression policière?

Je ne peux que «féliciter» Monsieur Kabila. Depuis qu’il est à la tête du pays, il ne fait que tuer. Il tue des fonctionnaires. Il tue des journalistes. Il tue des défenseurs des droits de l’Homme. Notre «combattant» est mort simplement parce qu’il a exprimé son opinion sur la voie publique. C’est ça le régime de Kabila. Un régime qui n’est nullement différent des régimes précédents. L’UDPS combattra toujours ce genre de système.

Le président fédéral de l’UDPS-Lukunga, Claude Kabala Muimba, a été arrêté sans mandat le 8 juillet. Avez-vous été informé ?

Bien sûr ! Je suis régulièrement informé sur tout ce qui touche la vie de notre parti. Le secrétaire général de l’UDPS a été instruit d’exiger sa libération. Nos militants sont constamment l’objet d’intimidation. C’est tout simplement inacceptable. On ne peut plus intimider un parti comme l’UDPS. Notre parti vient de loin. Et ce ne sont pas des «gamins» qui vont l’empêcher d’atteindre son but.

Nous sommes le 6 décembre 2011. «Joseph Kabila» est proclamé «vainqueur» de l’élection présidentielle. Comment réagirez-vous ?

C’est impossible ! Il ne pourra pas remporter cette élection. Et ce, même en cas de fraude massive.

Quelle serait votre réaction dans cette hypothèse?

C’est une hypothèse impossible !

samedi 16 juillet 2011

TETE à TETE Etienne Tshisekedi et JBEMBA à Haye

Le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, s’est rendu vendredi 15 juillet à La Haye (Pays-Bas) où il s’est entretenu en tête-à-tête avec le président du MLC Jean-Pierre Bemba. Celui-ci y est détenu, depuis juillet 2008, en vertu d’un mandat de la Cour pénale internationale. Aux dernières nouvelles, les juges de la Cour pénale internationale viennent de commencer leurs "vacances judiciaires". La prochaine audience est prévue le 22 août prochain. Bemba se trouve en "détention préventive" depuis 38 mois.

jeudi 14 juillet 2011

Début du Festival de Bukavu

      Le Festival de Bukavu (Festbuk) débute ce mercredi 13 juillet. Il est organisé chaque année par l’ONG 3 Tamis. Le thème retenu cette 2011 est: «Voter, c’est déjà un pas vers la démocratie.»
Le but de cet événement culturel, artistique et touristique est de valoriser la diversité culturelle dans la région des Grand Lacs, selon les organisateurs.
Des artistes venus du Rwanda, du Burundi et de la RDC vont proposer des spectacles de:
  • théâtre,
  • musique,
  • cinéma,
  • Folklore
Le festival est organisé jusqu’au 24 juillet.
Le directeur de 3 Tamis, Protais Cherubala, explique que le thème retenu tourne autour des élections parce que la RDC devrait organiser des élections cette année.
Lire aussi sur radiookapi.net:

mardi 12 juillet 2011

Panique généralisée au Katanga, une rebellion en gestation ?



Panique généralisée au Katanga, une rebellion en gestation ?
Plusieurs versions croisées ont été enregistrées au sujet des incidents qui ont créé une sorte de panique généralisée dans la journée d’hier lundi 11 juillet à Lubumbashi, au Katanga. Les uns ont parlé d’un échange de tirs entre militaires dans le camp ou autour du camp militaire Kimbembe, d’autres ne se sont pas empêchés de supputer sur une attaque des rebelles de la Corak (Coordination pour le référendum de l’autodétermination du Katanga), autrement appelés indépendantistes katangais.

Mus par le souci de livrer une information recoupée et vérifiée au public, la rédaction du Potentiel a joint au téléphone Jean-Marie Dikanga Kazadi, ministre provincial de l’Intérieur. Ce dernier confirme qu’il y a eu des incidents malheureux sur la route de Likasi dans la nuit de dimanche à lundi 11 juillet dont le bilan est de deux morts et d’un blessé grave, tous des civils. Il a balayé d’un revers de la main la version d’un affrontement entre forces régulières et un groupe armé rebelle.

Rapportant la relation des faits transmise par les services compétents, le ministre provincial de l’Intérieur a indiqué que tout est parti d’une maladresse d’un conducteur qui a tenté de faire un forcing, c’est-à-dire, entrer dans la ville de Lubumbashi au-delà de 23 heures alors qu’il transportait à bord de son minibus deux dizaines de passagers. Arrivé non loin d’un péage situé dans le périmètre du camp militaire occupé par la Garde présidentielle, le transporteur véreux a demandé à ses passagers de descendre et de le laisser seul passer le barrage. Quant à ses clients, ils devaient contourner le poste de police en empruntant la brousse à pieds. Ce qui fut chose faite, car le conducteur était conscient de la violation des consignes des autorités provinciales.

Mais mal en a pris à un groupe de passagers qui dans leur égarement dans la brousse se sont mis à raser le périmètre clos du camp militaire. Aperçus par des militaires en veille, ils ont été pris de panique et se sont mis à courir à qui mieux mieux. Surpris à leur tour par l’attitude de ces visiteurs impromptus qui n’hésitent pas à prendre leurs jambes au cou à la première interpellation, les veilleurs ont d’abord procédé à des tirs de sommation pour obliger les fuyants de s’arrêter et de s’identifier. Nenni. La peur au ventre, les pauvres paysans ont continué à courir dans tous les sens à la recherche d’un refuge.

C’est dans ces circonstances qu’ils seront pris pour des bandits ou autres malfaiteurs dont la mésaventure aurait tourné court. Les militaires tireront sur eux et en toucheront trois. Deux ont été retrouvés plus tard morts et un troisième grièvement blessé. C’est donc un malentendu qui devrait être tiré au clair. Raison pour laquelle, malgré cette relation des faits, Jean-Marie Dikanga Kazadi a indiqué qu’une enquête a été ouverte pour cerner les vrais mobiles qui ont poussé des militaires à tirer sur des civils non armés et qui, apparemment, n’avaient pas manifesté une quelconque hostilité à leur endroit.

Par ailleurs, le ministre provincial de l’Intérieur a annoncé la prise en charge par le gouvernement provincial des funérailles des deux victimes et des frais médicaux pour le survivant.
 

Elections 2011 : «Cinq chantiers» et démagogie.Joseph Kabila lance les 5 chantiers pour les routes kinoises en 10 mois Le président sortant «Joseph Kabila» a lancé mercredi 6 juillet 2011 les travaux de "réhabilitation et de modernisation" des 2ème et 3ème tronçons du boulevard Lumumba d’une longueur de 15 kilomètres. Les travaux seront exécutés par le groupement des entreprises chinoises «CREC». Coût : 188 millions $US dont 165 millions pour les travaux et 23 millions l’indemnisation des concessionnaires. Durée des travaux : 18 mois. En juillet 2009, le coût du même ouvrage d’art était estimé à 53 millions $US pour une durée de travaux de 10 mois. Le même mercredi 6 juillet 2011, «Joseph» a visité les travaux de modernisation de l’échangeur de Limete et procédé à la pose de la première pierre des travaux de réhabilitation et d’extension de l’usine de traitement d’eau de Ngaliema, située dans la concession Utexafrica. Une "vocation sociale" autant tardive que trompeuse. Improvisation et corruption A quatre mois de la fin de la législature commencée en décembre 2006, le président sortant «Joseph Kabila» se découvre la vocation pour le moins tardive de «bâtisseur». En présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Premier ministre, il a procédé, mercredi 6 juillet, à la mise en route des travaux «de réhabilitation et de modernisation» du deuxième et du troisième tronçon de cet autre grand boulevard de la capitale congolaise. C’était dans la commune de Masina. Pour que la terre entière puisse avoir les échos de cet «évènement», les chefs des missions diplomatiques accrédités à Kinshasa y ont été conviés. A mi-parcours de l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2011, on se demande bien d’où proviendra le financement pour la réalisation de ce projet qui met en exergue l’empirisme qui règne au sommet de l’Etat congolais. La rénovation du boulevard Lumumba constitue un vrai poker menteur. Dès le début, les observateurs ont été unanimes à considérer cette «action» comme une opération de diversion destinée à faire croire à la population que le redressement du Congo était en route. C’est en juillet 2009 que «Kabila» donnait le premier coup de pioche des travaux dits de modernisation de cette artère dans le cadre du fameux «deal» sino-congolais. Le troc «infrastructures contre minerais». L’exécution de l’ouvrage d’art a été «adjugé» tout naturellement à la compagnie nationale chinoise de ponts et chaussées, (CNCTPC). L’appel d’offres était restreint. A l’époque, le coût a été estimé à 53 millions $US (cinquante-trois millions de dollars américains). Durée des travaux : dix mois. L’inauguration du boulevard Lumumba "relifté" devait intervenir au mois de mai 2010. En attendant, les entreprises riveraines ont payé le prix le plus cher. Elles ont été forcées de «déménager» sans préavis mettant des pères et des mères de famille au chômage. Sans indemnités. C’est le cas notamment des stations-services. Inutiles de parler des arbres centenaires qui ont été coupés pour… élargir le boulevard. "gestion-pirate" Dès le lendemain de la célébration du 50ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance le 30 juin 2010, les travaux ont été interrompus. Pourquoi? «Les engins des travaux publics et les ouvriers ont disparu comme par enchantement», confiaient des Kinois. «De la 1ère à la 17ème rue, aucune présence de tracteurs, camions bennes ou autres matériels qu’on apercevait, il y a quelques jours, indiquait une dépêche de l’APA. Rien que des tas de sable, de caillasse, de moellons ainsi que la poussière soulevée lors du passage de véhicules qui montrent que le boulevard Lumumba est un chantier en réhabilitation». A l’Office des voiries et drainage (OVD), un certain optimisme de façade restait de rigueur : «Il n’y a pas arrêt des travaux, il ne s’agit que d’un recentrage des travaux». Des sources proches du dossier finirent par imputer l’arrêt des travaux à une «évaluation». En réalité, les «Chinois» avaient suspendus l’exécution de leurs obligations par simple mesure de réciprocité. En cause, l’Etat congolais avait cessé d’honorer les siennes. Depuis le mois de mai 2009, le Premier ministre de la RD Congo ne conduit plus "la politique de la nation". Il a été dépossédé de son rôle d’ordonnateur du compte du Trésor sur décision – inconstitutionnelle – du président de la République. Réputé falot, Adolphe Muzito – c’est de lui qu’il s’agit - n’a pas bronché. Il a préféré se taire pour préserver les avantages et les privilèges de sa fonction. C’est donc le chef de l’Etat qui gère à sa guise et dans l’opacité la plus totale les deniers publics. Là où le bat blesse est que le président de la République est politiquement irresponsable. La RD Congo est ainsi dirigée par un premier magistrat qui pose des actes de gestion sans toutefois rendre compte devant la Représentation nationale. Toutes les passations des marchés publics ont lieu à la Présidence de la République où officie le fameux «gouvernement parallèle» (dixit Vital Kamerhe) – «gouvernement perpendiculaire» surenchérira, pour sa part, Nzanga Mobutu. La rénovation du boulevard du 30 juin et l’organisation des festivités du 30 juin 2010 ont été «pilotées» au propre comme au figuré par "Joseph Kabila" et son proche entourage. «Les différents fournisseurs ont été payés par la Présidence de la République», confie un haut fonctionnaire. Question : Comment peut-on expliquer la révision à la hausse du coût initial des travaux sur le boulevard Lumumba qui passe de 53 millions $US (juillet 2009) à 188 millions $US (juillet 2011)? Démagogie Le même mercredi 6 juillet 2011, le président sortant congolais est allé inspecter les travaux «d’aménagement et de modernisation» de l’échangeur de Limete. Ici aussi, c’est la firme chinoise «CREC» qui a en charge la réalisation de cette rénovation. «Les travaux de réaménagement et de modernisation de cet échangeur, permettront de valoriser un important investissement consenti vers les années 1970 et estimé, à cette époque, à 10 millions de dollars américains», a rappelé le ministre des Infrastructures et des travaux publics, Fridolin Kasweshi. Quel est le coût des travaux en cours? Quel est l’origine du financement? Mystère. Après l’échangeur, "Kabila" a procédé à la pose de la première pierre des travaux de réhabilitation et d’extension de l’usine de traitement d’eau de Ngaliema, située dans la concession de l’Utexafrica. Durée des travaux : 11 mois. Coût : 62,9 millions $US. Il s’agit d’un don du gouvernement japonais. On peut gager les «kabilistes» n’hésiteront guère à inclure cette action dans le fameux «Cinq chantiers» lequel ne fait plus illusion. A quelques quatre mois de la fin de la législature, le président semble décidé à faire feu de tout bois pour charmer les "électeurs indécis". Il se livre à des effets d’annonce qui cachent mal une opération de diversion. Tout au long de la législature finissante, «Joseph Kabila» a donné toute la mesure de son mépris pour les secteurs ayant un impact direct sur le bien-être de la population en privilégiant - pour des raisons faciles à deviner - les travaux d’infrastructures. Tout le reste n’est que démagogie!

Le président sortant «Joseph Kabila» a lancé mercredi 6 juillet 2011 les travaux de "réhabilitation et de modernisation" des 2ème et 3ème tronçons du boulevard Lumumba d’une longueur de 15 kilomètres. Les travaux seront exécutés par le groupement des entreprises chinoises «CREC». Coût : 188 millions $US dont 165 millions pour les travaux et 23 millions l’indemnisation des concessionnaires. Durée des travaux : 18 mois. En juillet 2009, le coût du même ouvrage d’art était estimé à 53 millions $US pour une durée de travaux de 10 mois. Le même mercredi 6 juillet 2011, «Joseph» a visité les travaux de modernisation de l’échangeur de Limete et procédé à la pose de la première pierre des travaux de réhabilitation et d’extension de l’usine de traitement d’eau de Ngaliema, située dans la concession Utexafrica. Une "vocation sociale" autant tardive que trompeuse.
Improvisation et corruption

A quatre mois de la fin de la législature commencée en décembre 2006, le président sortant «Joseph Kabila» se découvre la vocation pour le moins tardive de «bâtisseur». En présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Premier ministre, il a procédé, mercredi 6 juillet, à la mise en route des travaux «de réhabilitation et de modernisation» du deuxième et du troisième tronçon de cet autre grand boulevard de la capitale congolaise. C’était dans la commune de Masina. Pour que la terre entière puisse avoir les échos de cet «évènement», les chefs des missions diplomatiques accrédités à Kinshasa y ont été conviés. A mi-parcours de l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2011, on se demande bien d’où proviendra le financement pour la réalisation de ce projet qui met en exergue l’empirisme qui règne au sommet de l’Etat congolais.

La rénovation du boulevard Lumumba constitue un vrai poker menteur. Dès le début, les observateurs ont été unanimes à considérer cette «action» comme une opération de diversion destinée à faire croire à la population que le redressement du Congo était en route. C’est en juillet 2009 que «Kabila» donnait le premier coup de pioche des travaux dits de modernisation de cette artère dans le cadre du fameux «deal» sino-congolais. Le troc «infrastructures contre minerais». L’exécution de l’ouvrage d’art a été «adjugé» tout naturellement à la compagnie nationale chinoise de ponts et chaussées, (CNCTPC). L’appel d’offres était restreint. A l’époque, le coût a été estimé à 53 millions $US (cinquante-trois millions de dollars américains). Durée des travaux : dix mois. L’inauguration du boulevard Lumumba "relifté" devait intervenir au mois de mai 2010. En attendant, les entreprises riveraines ont payé le prix le plus cher. Elles ont été forcées de «déménager» sans préavis mettant des pères et des mères de famille au chômage. Sans indemnités. C’est le cas notamment des stations-services. Inutiles de parler des arbres centenaires qui ont été coupés pour… élargir le boulevard.

"gestion-pirate"

Dès le lendemain de la célébration du 50ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance le 30 juin 2010, les travaux ont été interrompus. Pourquoi? «Les engins des travaux publics et les ouvriers ont disparu comme par enchantement», confiaient des Kinois. «De la 1ère à la 17ème rue, aucune présence de tracteurs, camions bennes ou autres matériels qu’on apercevait, il y a quelques jours, indiquait une dépêche de l’APA. Rien que des tas de sable, de caillasse, de moellons ainsi que la poussière soulevée lors du passage de véhicules qui montrent que le boulevard Lumumba est un chantier en réhabilitation». A l’Office des voiries et drainage (OVD), un certain optimisme de façade restait de rigueur : «Il n’y a pas arrêt des travaux, il ne s’agit que d’un recentrage des travaux». Des sources proches du dossier finirent par imputer l’arrêt des travaux à une «évaluation». En réalité, les «Chinois» avaient suspendus l’exécution de leurs obligations par simple mesure de réciprocité. En cause, l’Etat congolais avait cessé d’honorer les siennes.

Depuis le mois de mai 2009, le Premier ministre de la RD Congo ne conduit plus "la politique de la nation". Il a été dépossédé de son rôle d’ordonnateur du compte du Trésor sur décision – inconstitutionnelle – du président de la République. Réputé falot, Adolphe Muzito – c’est de lui qu’il s’agit - n’a pas bronché. Il a préféré se taire pour préserver les avantages et les privilèges de sa fonction. C’est donc le chef de l’Etat qui gère à sa guise et dans l’opacité la plus totale les deniers publics. Là où le bat blesse est que le président de la République est politiquement irresponsable.

La RD Congo est ainsi dirigée par un premier magistrat qui pose des actes de gestion sans toutefois rendre compte devant la Représentation nationale. Toutes les passations des marchés publics ont lieu à la Présidence de la République où officie le fameux «gouvernement parallèle» (dixit Vital Kamerhe) – «gouvernement perpendiculaire» surenchérira, pour sa part, Nzanga Mobutu. La rénovation du boulevard du 30 juin et l’organisation des festivités du 30 juin 2010 ont été «pilotées» au propre comme au figuré par "Joseph Kabila" et son proche entourage. «Les différents fournisseurs ont été payés par la Présidence de la République», confie un haut fonctionnaire. Question : Comment peut-on expliquer la révision à la hausse du coût initial des travaux sur le boulevard Lumumba qui passe de 53 millions $US (juillet 2009) à 188 millions $US (juillet 2011)?

Démagogie

Le même mercredi 6 juillet 2011, le président sortant congolais est allé inspecter les travaux «d’aménagement et de modernisation» de l’échangeur de Limete. Ici aussi, c’est la firme chinoise «CREC» qui a en charge la réalisation de cette rénovation. «Les travaux de réaménagement et de modernisation de cet échangeur, permettront de valoriser un important investissement consenti vers les années 1970 et estimé, à cette époque, à 10 millions de dollars américains», a rappelé le ministre des Infrastructures et des travaux publics, Fridolin Kasweshi. Quel est le coût des travaux en cours? Quel est l’origine du financement? Mystère.

Après l’échangeur, "Kabila" a procédé à la pose de la première pierre des travaux de réhabilitation et d’extension de l’usine de traitement d’eau de Ngaliema, située dans la concession de l’Utexafrica. Durée des travaux : 11 mois. Coût : 62,9 millions $US. Il s’agit d’un don du gouvernement japonais. On peut gager les «kabilistes» n’hésiteront guère à inclure cette action dans le fameux «Cinq chantiers» lequel ne fait plus illusion.

A quelques quatre mois de la fin de la législature, le président semble décidé à faire feu de tout bois pour charmer les "électeurs indécis". Il se livre à des effets d’annonce qui cachent mal une opération de diversion. Tout au long de la législature finissante, «Joseph Kabila» a donné toute la mesure de son mépris pour les secteurs ayant un impact direct sur le bien-être de la population en privilégiant - pour des raisons faciles à deviner - les travaux d’infrastructures. Tout le reste n’est que démagogie!

ça à la veille des élections, un cadre de l'UDPS enlevé par les autorités de la place.

   Claude Kabala Muimba, président fédéral de l’UDPS-Lukunga, n’a plus donné signe de vie. Il a été vu pour la dernière fois, vendredi 8 juillet, à l’hôpital général Mama Yemo. Ce jour là, des «combattants» de ce parti y ont été retirer la dépouille mortelle de leur camarade, Serge Lukusa, qui a trouvé la mort - par suffocation - lors du sit-in du 4 juillet devant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le corps du défunt a été par la suite exposé devant le siège de la Ceni. Les manifestants entendaient démentir…le démenti du ministre de la Communication et presse selon lequel il n’y a pas eu de victimes lors de ce sit-in. Contactées par la rédaction de Congo Indépendant, des sources proches du secrétariat général de l’UDPS croient savoir que Claude Kabala est détenu dans un cachot de la police. Quarante-huit heures après, sa famille ignore non seulement l’autorité qui a ordonné son arrestation mais aussi le lieu de détention et les faits mis à sa charge. http://www.wester-infonspourtous.blogspot.com/

samedi 9 juillet 2011

Foot: Trésor Mputu revient le 11 août


Le joueur du TP Mazembe, Trésor Mputu Mabi pourra de nouveau jouer avec son équipe à partir du 11 août 2011, d’après un courrier de la Fédération internationale de football association (Fifa) signé le 4 juillet par la secrétaire adjointe de la commission disciplinaire de cette instance mondial du football, Mme Wilma Ritter.
Cette correspondance précise que la sanction qui pesait sur Guy Lusadisu a été levée depuis le 11 juin et celle de Trésor le sera à partir du 11 août 2011.
La correspondance de la Fifa a été adressée à la Fédération congolaise de football association (Fecofa) qui l’a transmise au TP Mazembe.
Trésor Mputu et Guy Lusadisu ont été suspendus en raison des incidents survenus le 29 mai 2010 à Kigali lors du match de la Kagame Cup dans le cadre de la Cecafa(Conseil des fédérations d’Afrique centrale et de l’Est) entre l’APR du  Rwanda et le TP Mazembe de Lubumbashi.
La Fifa avait réagi à la requête des organisateurs du tournoi demandant les sanctions contre Mputu et Lusadisu. Elle avait sanctionné les deux joueurs et a justifié sa décision par le fait qu’aucune des instances gérant les deux athlètes ne l’avaient fait avant elle.
Il a été reproché à Guy Lusadisu d’avoir frappé l’arbitre du match un coup de pied violent. Trésor Mputu a été sanctionné pour avoir injurié l’arbitre et l’avoir pourchassé avec l’intention de l’agresser.www.wester-infonspourtous.blogspot.com

Exetat 2011: le taux de réussites de Kinshasa estimé à 69%, selon Maker Mwango.Attendons pour d'autres provinces



 Les premiers résultats de l’examen d’Etat pour la session 2010-2011 ont été publiés vendredi 8 juillet, dans la soirée. Ils concernent seize options de la ville de Kinshasa. Pour le ministre de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP), Maker Mwango Fwamba, le taux de réussite de la capitale est passé de 65% en 2010 à 69%en 2011.Parmi les options dont les résultats ont été publiés vendredi soir, on cite la Math-physique,la Bio-chimie,la Littéraire et la Pédagogie générale.
Les épreuves écrites de l’examen d’Etat 2010-2011 ont été organisées du 20 au 23 juin dernier.
Les premiers résultats sont donc tombés exactement quatorze jours après.
Une grande performance en terme de délai par rapport aux années antérieures.
« Chaque année on fait un effort pour faire mieux que l’année antérieure. Avec l’utilisation de l’informatique, je crois qu’on peut facilement aboutir à des bons résultats », a expliqué à Radio Okapi le ministre de l’EPSP
Après Kinshasa, Maker Mwango promet de publier les résultats du Bas-Congo, du Kasaï Occidental et du Nord-Kivu.

vendredi 8 juillet 2011

Féminicide en RDC: une marche contre le viol



Avec plus de 1000 femmes violées par jour, la République démocratique du Congo (RDC) est considérée comme «la capitale du viol». Dans l’ex-Congo belge, le sexe de la femme y est utilisé comme arme de guerre, dans l’indifférence générale. Pour remédier à ce drame humanitaire, une marche de 14 jours, baptisée «Ni Violées Ni Persécutées» débute ce jeudi à Paris pour arriver à Bruxelles,
La date est symbolique. Le 30 juin est en effet la journée de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), acquise en 1960. Ce jour-là, à 10 heures, rendez-vous est donné au Trocadéro par l'Action des Journalistes de l'Espace Schengen (AJES), en partenariat avec l'association Ni Putes Ni Soumises (NPNS), pour débuter une marche qui mènera les participants à Bruxelles, où une plainte pour crimes de guerre sera déposée au Tribunal de grande instance  -qui se fait le relais de la Cour Pénale Internationale (CPI)- pour les viols et mutilations perpétrés de manière systématique en RDC depuis 14 ans. Dans le détail, les manifestants,  composés de la diaspora congolaise en France, de militantes féministes, de politiques et de leaders d’opinions, se retrouveront sur le parvis des droits de l’Homme (Paris XVIe). Ils passeront par 14 villes*, pour arriver 300 kilomètres plus tard dans la capitale belge, le 14 juillet. L’objectif de cet événement: faire naître une prise de conscience générale, mais surtout des politiques, pour qu’à terme un Tribunal pénal international (TPI) soit créé et mandaté par l’ONU, à l’image de ce qui s’est fait au Rwanda ou en ex-Yougoslavie. «On espère faire marcher 2000 personnes», a indiqué à ParisMatch.com Gabrielle Apfelbaum, directrice de la Communication de NPNS. Marie Inyongo, présidente de l’AJES, table même sur 3000. «Surtout à Bruxelles, le Congo étant une ancienne colonie belge, de grosses délégations nous attendent ; les associations, les politiques sont mobilisés», s’est-elle réjouie. «Ça a été un véritable défi, renchérit Gabrielle Apfelbaum, les délais étant courts. Ça a été difficile de mobiliser les élus.» La marche, baptisée «Ni Violées Ni Persécutées», passera notamment par Valenciennes (Nord), fief de Jean-Louis Borloo qu’elles espèrent rencontrer. «On espère qu’il s’exprimera sur la question», a souligné Gabrielle Apfelbaum.
Pourquoi une marche ? «Pour symboliser ces femmes condamnées à marcher, pour fuir leurs villages d’où elles sont chassées» après ces viols, et ce dans des conditions très difficiles, sous la chaleur et sans vivre, nous a dépeint la militante. «C’est une procession», confirme Marie Inyongo. «Pour représenter ces femmes qui marchent, contraintes de s’ostraciser à cause de ces crimes de guerres. Car le viol est une véritable arme de guerre au Congo, dénonce-t-elle. Depuis une 1996, les miliciens se servent de l’agression sexuelle pour les faire partir de certaines régions –car derrière, il y a l’enjeu de la balkanisation du pays.»  La durée de l’événement, et le nombre de kilomètres parcourus, symbolise, eux, «la longueur de cet état de guerre, la pénibilité de la vie des survivantes, l’horreur de leur quotidien, elles qui sont mutilées, répudiées, endeuillées, contraintes au mieux à l’exode… au pire à la torture et la mort», insiste Marie-Anne Soubré M Barki, porte de parole du mouvement NPNS dans le dossier de presse. «Il vaut mieux être morte que d’être victime d’un viol commis l’APR (Armée Patriotique Rwandaise), par les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et leurs alliés, car cet acte constitue la pire des humiliations humaines», avait confié un membre de l’ethnie nianga, majoritaire dans la région du Nord-Kivu, aux agents de l’ONU lors d’une étude effectuée en septembre 2010.

L'indescriptible horreur

Silem Habchi, présidente de NPNS, s’est rendue en février dernier à Bukavu, a rencontré le Dr Denis Mukwege, gynécologue-obstétricien, qui dirige l’hôpital Panzi. «J’ai alors pu me rendre compte de la réalité insupportable de ces femmes», a-t-elle relaté à AfrikArabia. «On ne peut pas raconter ce qu’on voit.»
où une plainte sera déposée.